Au jardin de l'infante
AU JARDIN DE L’INFANTE
Au jardin de l’infante
Passe un chariot d’or,
Que le soleil diffuse
A travers les voiles d’oubli
De ces nuages lourds
Pesants comme le destin.
Dans ce jardin idyllique,
Il allume les genets
Aux portes du printemps,
Au ciel de mai
Eclatent les boutons de roses,
Dont les corsages défaits
Parsèment le sol.
Au jardin de l’infante
Passe un chariot noir
Où tout espoir est mort,
Le soleil est si loin,
Et toute fleur fanée,
Il ne reste que des pleurs,
Gommant le décor,
Dans un brouillard opaque
Effaçant toute vie.
Que sera ce jardin,
Dans la blanche tourmente,
Quand le givre de cristal
Aura étreint chaque tige,
Lui donnant sans remord
Un habit de dentelle ?
Car il y a des jardins
Comme les cœurs des humains,
Qui s’enflamment
Et qui meurent
Au souffle de l’amour
Qui un jour les enflamme
Et puis soudain s’enfuit,
Les laissant, à jamais, anéantis.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 44 autres membres