Au printemps de Botticelli
AU PRINTEMPS DE BOTTICELLI
Qu'il serait doux d'entrer, en un rêve éveillé
Dans la toile du maître célébrant le printemps,
Et de s'y promener, parmi les frondaisons,
Dans un bosquet ombreux aux côtés de Vénus !
Prisonnière du temps, je m'évade un instant
Pour rejoindre les nymphes et les Grâces mutines
Qui peuplaient l'univers de Flora,
Déesse du printemps aux côtés de l'Amour.
C'était encore hier et ce sera demain,
L'air était plein d'encens et les prés de verdure
Que foulaient avec grâce tous ces petits pieds nus
Parmi les fleurs écloses aux multiples couleurs.
Les voiles transparents, au souffle de Zéphyr,
Paraissent animés d'une danse immobile,
Sur des airs cristallins qu'un invisible faune
Pourrait jouer et qu'eux seuls entendraient.
Et l'Amour embusqué envoie des flèches vives,
Afin de réveiller la nature endormie,
Après un long hiver de grisaille et d'ennui,
Pour que la joie triomphe dans ce cadre idyllique.
C'était encore hier et ce sera demain,
Car nous sommes à présent sur le parvis de l'hiver
Dont la blanche froidure fera périr les fleurs
Et dormir la nature pour quelques mois encore.
Le voyage est fini, adieu, Botticelli,
Merci pour tes beaux rêves d'amour et de beauté !
Avec de la patience, je vais alors attendre
Que revienne le printemps et ses bouquets d'espoir !
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