Porte 23
PORTE 23
S’endormir sur un nuage,
S’évaporer dans la nuit,
Ouvrir les portes du mystère :
D’abord la porte des voyages,
Odyssée prodigieuse
A travers mers et continents,
Des eldorados fastueux
Aux déserts les plus arides,
Des cimes glacées aux iles parfumées
Jusqu’au bout de nulle part….
Puis la porte des jardins
Aux orchidées merveilleuses,
Où voltigent les colibris.
Mais les oiseaux s’envolent,
Alors que les fleurs tombent,
Et l’éclatant Eden
Devient plaine desséchée…
Puis la porte des océans
Où rugissent les vents,
Se déchaînent les vagues
Et sombrent les bateaux
Dans les abysses
D’un indigo éternel…
Puis la porte du feu,
Où se consument sans fin,
Brasier impitoyable,
Les arbres des forêts,
Les âmes des damnés,
Tandis que d’affreux dragons,
Tels des lance-flammes
Envoient des gerbes d’étincelles…
Puis la porte des rêves
Où l’air est léger,
La brise caressante,
Où s’envolent des pétales parfumés
Quand la muse enfin clémente
Vient te faire un baiser…
Enfin, la porte 23,
Magique et sans pareille :
C’est la porte des étoiles…
Basculer dans un vide infini,
Traverser à la vitesse de l’éclair
L’obscur manteau de la nuit
Rencontrer les galaxies
Aux étranges couleurs,
Cueillir les comètes
En gerbes lumineuses,
Se perdre dans l’immensité
Et comprendre l’inexplicable…
Pour se retrouver au point d’orgue
De ce périple illusoire,
Chimère fabuleuse
Qui laisse un goût d’ailleurs,
Un peu plus petit qu’avant,
Un peu plus riche aussi,
Du rêve dans les yeux,
Du vide dans le cœur,
Et des larmes dans les mains !
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