Solitude
SOLITUDE
Dans la pénombre douce
D’un soir d’automne finissant,
Le fantôme de mes vingt ans
Est revenu me hanter,
Comme bien souvent la nuit,
Quand m’assaillent les doutes.
Il était campé là,
Dans le vieux fauteuil de la noble famille,
Me fixant de l’infini de son regard.
« Qu’as-tu fait de ta jeunesse ? »
M’a-t-il murmuré….
« Il y en a eu des jours,
Il y en a eu des lunes,
Des jours de gloire ou d’infortune…
Tu as beaucoup donné,
On t’a beaucoup repris…
Vois la tristesse des miroirs
Aux glauques images
De tes espoirs déçus ! »
Et j’ai vu défiler
Sur le mur aux ombres longues
Des épisodes de ma vie.
Puis le silence se fit.
Je me suis retrouvée seule,
Comme toujours,
Des gouttes de pluie
Sur mes joues pâlies,
Les mains tendues en avant,
Pour le retenir,
Mais il m’avait déjà laissée…
Seule, depuis longtemps,
Seule, pour toujours.
Le présent serait plein de tous les avenirs,
Si le passé n’y projetait déjà une histoire. (André Gide)
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