Chagrin
CHAGRIN
D’accord en désaccord,
D’assonance en dissonance,
L’union devient désunion
Et l’harmonie, cacophonie…
L’orchestre de mes sens
Perd ainsi sa mélodie,
Et l’univers chaotique
De ma vie illusoire,
Devient un vide sidéral,
Traversé parfois
Par la chevelure folle
De comètes glacées.
Où donc es-tu, mon âme,
Dans un tel désarroi,
Que te semble la vie
Dans ce monde en furie ?
De naufrage en naufrage,
Puis d’espoir en survie,
Tu vois comme elle finit,
La vie,
Comme elle se brûle,
Comme elle se brise,
Comme elle s’enfuit,
La vie.
Et que fais-tu, mon âme,
Dans un tel embarras ?
Es-tu toujours vaillante,
Pour aller au combat,
Vas-tu déposer les armes,
Vaincue par tant de larmes ?
Car, hélas, tout passe,
Tout lasse, tout casse,
L’étincelle d’un regard
Ne devient plus qu’une ombre,
Et se dissout dans l’air du temps,
Qui efface, calme et apaise
Les chagrins les plus lourds …
Dans ce crépuscule mouvant,
Qui pourra, un jour, encore,
Mettre des étoiles dans mes yeux ?
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