Quand...
QUAND
Quand l'oiseau-lyre battait des ailes
Pour m'emmener au hasard,
Tourmente folle de mes vingt ans,
Aux radieux soleils de l'espoir…
J'effeuillais les étoiles
De mille rêves fous,
Aux marches du devenir,
Palais interdit aux larmes de survie.
Mais, au printemps des vignes,
Il est vain, déjà, de croire
A la saveur du vin nouveau…
Dure est la réalité qui serre la gorge,
Quand, la pluie battant
Aux vitres de mon cœur,
L'automne est arrivé
Avec un goût de mort.
Les étoiles effeuillées
Avaient soudain perdu
Leurs pétales de rêve,
Et la lune effrayée
Couvrait d'un œil blafard
Les ombres de l'angoisse…
Car ma bouche muette
Ne pouvait plus chanter.
Les démons de la solitude
Hurlaient dans mes veines,
Et je n'étais plus rien,
Rien qu'une feuille morte
Balayée par le vent.
Quand la neige viendra,
A l'aube de l'hiver,
Recouvrant toute chose
D'une blancheur immaculée,
Triomphe du rien et du néant ?
Je pourrai croire alors,
Que j'ai trouvé la paix !
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