Le clown triste
LE CLOWN TRISTE
Un jour, je fis une rencontre insolite :
Un clown pleurait sur le bord de la route,
Et ces perles d’opale, nées d’un spasme du cœur,
Roulaient des traces noires sur ses joues blêmes,
Tandis que sa bouche écarlate grimaçait
Un sourire figé éclaboussant de tristesse.
Son image reste à jamais gravée dans ma mémoire,
Et quand, en souvenir, je le revois encore,
Je sens passer sur moi la Comédie humaine,
Comme la caresse d’un monde en souffrance,
Où tout est illusion et tromperie,
Et son souffle cruel me glace le sang.
Sur les ailes du vent s’envolent les illusions,
Et les mensonges des prometteurs de lune,
Et quand on se réveille sur la scène de la vie
Où se déroulent comédie et tragédie,
Il ne faut pas se laisser prendre au piège
De la « divine comédie » qui se joue devant soi :
La comédie humaine,
Avec ses rires et ses pleurs,
Avec ses joies et ses douleurs.
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