Ophélie
OPHELIE
Ophélie se mourait
Dans le glauque miroir
De ses amours perdues.
Sa longue chevelure
Sur son mouvant tombeau
Auréolait un visage figé
Dont le marbre le plus pur
Enviait la blancheur.
Seuls ses petits pieds nus
Dépassaient de sa longue robe,
Unique linceul enserrant un corps vierge.
Ophélie se mourait
Dans le silence humide,
Et ses yeux grands ouverts
Regardaient l’au-delà,
Eternellement fixés
Vers d’obscures visions
Qu’elle était seule désormais
A pouvoir contempler.
Ophélie se mourait
Parmi les nénuphars,
Fleur parmi les fleurs
A jamais égarée,
Et les eaux miroitantes
De ce paisible étang
Se ridaient d’impuissance
Devant ce désespoir
Qu’elles ne pouvaient apaiser.
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