GALAXY

INDIFFERENCE

Me blesse le temps qui passe

Et m’égratigne le cœur,

Et fleurit le nénuphar

Sorti des marécages,

Et passe l’ombre et la lumière

Dans les feuillages luxuriants,

Et coule l’onde sauvage

Entre ses rives de roseaux,

Et chantent les torrents

Heurtant les roches vives,
Comme une vie cruelle

Laissant des bleus à l’âme.

Et quand le soir viendra,

Qui fermera le jour,

Se déchaîneront les tempêtes

Qui hurlent sous les crânes,

Défileront les nuages

Au firmament éteint,

Sous la blême lueur

D’une lune en croissant,

Déversant une pluie de rêves

En poussières d’espoir…

Ainsi naîtra, dans la magie de l’oubli

L’illusoire paix de l’indifférence.